Oanez from Texas to Brittany

Lors de la traversée de l’Atlantique, de l’eau de mer s’est introduite dans le système de barre à roue. Je l’avais remarqué car des traces de couleurs rouille étaient apparues dans la cabine arrière, sous le cache des renvois d’angles du système de barre.

Sur cette version américaine du First 310, la barre franche a été remplacée par une barre à roue de marque Whitlock. Le modèle est la Cobra 5R. C’est un système assez simple de renvoi d’angles avec des pignons coniques. Il y a un roulement juste derrière la barre, puis 2 autres après le renvoi de 90°, un en haut et l’autre en bas. Les 2 roulements de l’axe vertical ne semblent pas endommagés. Et heureusement car ils ne sont pas facile à changer...

whitlock_1991_cobra_5r_deluxe

L’été 2013 la barre était de plus en plus dure. Et en septembre, quand je reprends le bateau, elle devient carrément très très dure, et voir dangereuse.  Après démontage de la roue, je vois que le roulement est grippé.

En faisant quelques recherches sur le net, je trouve le roulement et le joint pour pas trop chère sur le site 123roulement.com (roulement: R16-2RS, et joint spi: OA-25.4-50.8-6.35)

J’ai donc démonté la barre et sorti la partie contenant le roulement à changer. J’ai essayé de l’extraire avec un arrache rotule mais sans succès…j’ai donc demandé de l’aide à mon père. Mais même sur l’étau, impossible de le sortir !! Mon père m’a alors dit que ce n’était pas normal, il devait y avoir un système de blocage.  Mais on ne voit rien sur le schéma en coupe que j’ai récupéré sur le net. Mais une fois le joint spi enlever, on s’aperçoit qu’il y a un sert clips…

Après avoir enlever le sert clips, plus de difficulté pour enlever le roulement. Un bon nettoyage, et le remontage dans la foulée. Sur le bateau j'ai enlevé un maximum de vieille graisse et remis de la bonne graisse toute neuve...J'ai ensuite refermé le tout en prenant soin de rendre cela étanche.

L'antifouling d'Oanez datait d'Avril 2013, fait en Floride avant de partir. Je pense qu'il était encore efficace mais la ligne de flottaison était trop basse pour supporter le clapot du mouillage. En effet, en à peine 2 semaines de mouillage à la sortie du port de Locmiquélic, dans la rade de Lorient, Oanez était recouverte de moustaches vertes tout autour de la coque, juste au-dessus de l'antifouling...pas très esthétique et pas bon pour les performances...

J'ai donc décidé de refaire l'antifouling complet et d'en profiter pour augmenter la surface au dessus de la ligne de flottaison. 

Dès janvier j'ai donc cherché sur différents forums quel était le meilleur antifouling, pour un prix correct. En fait on lit de tout, et chacun est content de ce qu'il a mis...donc pas facile de faire son choix. Et puis au niveau des prix il y a un peu de tout, entre le low cost et le luxe, je me suis dit qu'un milieu de gamme ne pouvait pas être foncièrement mauvais. J'ai vu que Uship vendait un antifouling sous leur marque. Evidement ce n'est pas eux qui le fabriquent, ca doit être un spécialiste, et après quelques recherches j'ai su que c'était Soromap. Et vu qu'il existait dans la couleur que je veux, vert, je me suis dit que ca se tentait. J'ai donc commandé 2.5L + 0.75L de vert et la même chose en bleu. En effet, je mets d'abord une couche de bleu, et ensuite une couche de vert. Quand je vois le bleu c'est que je suis à mi-vie de l'antifouling...

J'ai choisi de faire ca à Lorient, sur le terre-plein technique. Le rendez-vous est pris pour le 10 avril à 9h30. Je me suis levé à 6h pour être à 8h30 à Locmiquelic et profiter du service de rade pour me rendre sur Oanez, qui est maintenant sur corps mort pour la belle saison. Le gars de Locmiquelic a pris du temps pour boire son café et du coup je suis arrivé sur Oanez qu’à 9h15…il n’a pas fallu trainer…et je suis arrivé sous la grue à 9h35…

Après la sortie de l’eau et la mise sur ber, je m’attaque au passage du Karcher. La saleté s’en va bien et vers 13h c’est fini. Je mange un petit morceau et je passe un coup de ponceuse au niveau et un peu au-dessus de la ligne de flottaison ou je veux mettre de l’antifouling. J’utilise une ponceuse circulaire avec un papier au grain de 120. Je passe aussi un coup rapide sur toute la coque. J’avais un masque pour la bouche et le nez efficace mais oublié le masque pour les yeux…grave erreur, je me retrouve avec les yeux bien rouges le soir !! Mais la coque est prête pour la 1ere couche d’antifouling le lendemain.

Je passe d’abord un primaire sur la partie au-dessus de la ligne de flottaison pour que l’antifouling accroche bien. Puis je passe la première couche de bleu sur toute la coque.

Pour l’hélice et l’arbre j’ai opté pour le Velox, dont je n’ai lu que du bien sur Hisse et Oh. Mon voisin de ber n’a rien mis. Je ne connais pas trop l’agressivité des coquillages dans le coin, mais en Floride ce n’était pas possible de ne rien mettre…on verra déjà cet été comment c’est.

Le samedi je pars au Crouesty pour une régate sur un A40 RC. J’ai été invité par des amis de lycée que j’avais revu lors de la régate Le Télégramme à Lorient sur Jivaro (J133). Le vent ne souffle pas très fort mais il fait très beau. Heureusement il ne faut pas trop d’air pour faire avancer ces bêtes là et du coup c’est une journée quand même sympa.

Le dimanche je suis de retour sur le chantier à 16h30 et je passe directement la 2eme couche, et cette fois en vert. Je suis assez content de la couleur, le vert est quasiment le même que les stickers sur la coque et le pont.

Le lundi je profite de la journée pour bien nettoyer le pont au Karcher et donner un coup de produit sur les lattes de teck du cockpit. J'ai aussi fait le ménage dans tout le bateau, ca lui fait du bien après l'hivers humide qu'on a eu.

Voilà c'est reparti pour une saison, et j'espère 2, on verra.

Après notre petite aventure sur l'Atlantique, ou Marine a du évacuer sur un cargo, j'ai proposé à Voiles et Voiliers de publier un article dans leur rubrique: ca vous est arrivé!! Et voilà donc le résultat:

Voiles_et_Voiliers_Septembre_2013_1_

Le jeudi 15 aout, jour férié en France, nous partons en famille rejoindre Oanez dans son port d'attache à Locmiquelic, pret de Lorient. Après avoir charger le bateau et déjeuné, nous mettons les voiles en direction de l'ile de Groix. C'est une petite nav d'1h30 qui va permettre aux enfants de se reaclimater avec Oanez. Malo n'a plus l'habitude et n'aime pas que le bateau penche.

On arrive donc à Port Tudy dans l'après-midi, on nous dit qu'il n'y a plus de places à quai, qu'on sera sur bouée. il n'y a pas encore trop de monde dans le port et on se met à couple d'un bateau. On gonfle l'annexe et on part de l'autre côté de la jettée ou j'avais répéré une plage en arrivant. L'eau est translucide et la petite plage magnifique. Tout le monde dans l'eau!! Il y a même des rochers desquels nous pouvons plonger!!

De retour au port on fait un petit tour en ville, on visite l'église et les garcons ont même le droit à un tour de manège. On retourne à bord et on se fait un petit diner sympathique à bord. On a même la chance d'avoir des voisins musiciens. 

Le lendemain matin on ne s'ennerve pas trop vite, on va se prendre une douche et acheter des huitres et du poisson. On part en fin de matinée, presque les derniers, et direction Les Glenans. Mais en fait on a le vent vient de l'ouest, donc en plein ou on veut aller. On essaye alors de tirer un bord pour atteindre la rivière de l'Aven. On s'arrète à Rosbraz ou on se met à couple d'un bateau dans la rivière. L'endroit est calme et paisible. 

Le lendemain matin, on attend un peu que la marée monte et à 11h départ pour rejoindre Pont Aven, sur les conseils d'un connaisseurs vu la veille. On est 3h avant la pleine mer, on touchera la vase à deux reprises, mais sans conséquence. On arrive à Pont Aven et on se met à quai. On a fait un petit tour dans la ville puis acheté une boite de Traou Mad, les gateaux préférés de Marin. Puis on s'est arrêté dans un restaurant. Juste après la marée haute on est reparti pour rejoindre Concarneau. Mais le port est plein donc on se rabat sur Port La Foret. Du coup on contacte Gilbert, un ami de papa qui habite à 5 min. Ils viennent boire l'apéro à bord. C'est Gilbert qui m'a permis de découvrir la voile il y a 23 ans, on reparle de cette croisière. Gilbert nous propose de nous conduire a Concarneau le lendemain matin, donc on passera 1h à visiter la ville clause, c'etait tres sympa.

De retour au bateau on met les voiles en direction des Glenans. Le soleil est revenu et le vent souffle à 15 noeuds. On se fait un bon bord de prés jusque l'ile de Penfret ou on prévoit de passer la nuit. Le mouillage est bien encombré et on s'y reprend a 3 fois pour mouiller...pour finir bien accroché mais un peu pret d'un autre bateau...il faudra ameliorer ca!! On va sur la plage en annexe et nos voisins s'en vont petit à petit, on se retrouvera seul sur cette magnifique plage!!! 

Le lendemain matin je propose d'aller faire un tour dans le lagon. Je suis obligé d'aller chercher la pioche (l'ancre) avec l'annexe car on est à marée basse et elle se retrouve dans 50 cms d'eau...Le lagon est magnifique, on décide d'aller sur un banc de sable blanc de l'ile de Guiriden. On a quasiment la plage pour nous, on se croirait sur une ile des mers du sud...on resterait bien plus longtemps mais il faut repartir car nous avons encore 4h30 de nav pour rejoindre Locmiquelic. Le début se fait au moteur car le vent souffle seulement à 2 noeuds...puis on finira sous spi. 

La Bretagne est vraiment belle, tout le monde a apprécié cette petite croisière!! Vivement l'année prochaine!!

21/04/13 : Départ de Paris 10h30. Arrivée à Miami, location voiture et direction Fort Lauderdale chez Gus et Carmen. Retrouvaille avec Oanez. Quelques courses puis dodo chez Gus et Carmen.

22/04/13 : départ de chez Gus et Carmen avec Oanez à 9h30 en direction du chantier naval situé à 6 milles. Arrivée au chantier à 11h30 comme prévu. Oanez est sortie de l’eau.

23/04/13 : début des travaux, installation du pilote in-board, du Mer-veille, de la balise plouf etc… Et départ de Marine pour Houston pour aller faire la fête avec ses copines.

24/04/13 : à fond dans la bricole, puis récupération de Salah à l’aéroport de Miami. Puis le soir de Marine qui revient de Houston. 1^er couche d’antifouling.

25/04/13 : 2^ème couche antifouling, installation de l’hydrogénérateur et réorganisation des panneaux solaires (pour Salah), et électronique et rangement pour moi. Marine commence l’avitaillement.

26/04/13 : Remise à l’eau d’Oanez puis départ pour la marina Las Olas à Fort Lauderdale.

27/04/13 et 28/04/13 : finalisation des derniers travaux et rangements, plage et avitaillement. Achat du matos de peche dans le fameux magasin Bass Pro Shop!! Dinner avec Gus et Carmen puis visite de Fabian le dimanche avec qui on ira à la plage.

29/04/13  et 30/04/13: départ à 19h15 pour la traversée du Gulf Stream vers les Bahamas. Le vent souffle entre 15 et 20 nœuds de secteur SE. Dès le départ on sent les effets du Gulf Stream et au lieu de faire du travers au 60, on est obligé de faire du prés au 90. Mais on avance carrément bien, autour de 7 nœuds. La mer est assez formée, c’est un peu dur comme départ et tout le monde est un peu dans le gaz… Salah prend le 1^er quart, moi le deuxième et Marine le dernier. On arrive en vue des cotes Bahamiennes au petit matin quand le jour se lève.  75 milles en 11h, a prêt de 7 nœuds de moyenne, ça démarre fort !!

On se dirige vers la passe de West End, à l’ouest de l’ile de Grand Bahama. Ce n’est pas balisé, on fait confiance au GPS…ça passe. On se retrouve alors sur le Little Bahama Bank, avec entre 3 et 4m sous la quille.

Salah met une ligne à l’eau et 1/2h après on entend le moulinet siffler. On remonte un magnifique barracuda de 1.2m. Mais par peur de la ciguatera on le rejette. Salah nous dit : « ne vous en faites pas je vais en pêcher un plus petit ». Opération accomplie 1/2h plus tard, il remonte un petit barracuda, d’une taille juvénile parfait pour un bon repas à 3.

On se prend un gros grain sur le nez.

Le soir on s’arrête dans un magnifique mouillage à Great Sale Cay pour y passer la nuit. Après un bon bain dans une eau à 25 deg, on déguste le bon barracuda pêché du jour.

01/05/2013 : départ tôt pour rejoindre Spanish Cay et faire la clearance auprès des autorités Bahamiennes.  Arrivée à Spanish Cay on veut mouiller pour la nuit mais le bruit d’un gros générateur à terre nous fait fuir pour un mouillage paradisiaque à 3.5 milles de là à Powell Cay.

02/05/2013 : départ pour Green Turtle Cay, d’abord à la voile puis rapidement au moteur car le vent dans le nez et pas assez de largeur dans le chenal pour tirer des bords.

Arrivée à Green Turtle Cay en début d’après-midi. Gonflage de l’annexe et Erwan va à terre pour faire la clearance. Passeports tamponnés, tout le monde peut maintenant débarquer et visiter cette petite ile sympathique.

03/05/13 et 04/05/13 : visite et courses à Green Turtle Cay. Marine fait sa star à la fête du village avec le chef de la fanfare. On goute le fameux Goombay Smash. Oanez est mouillée sur un corps mort dans la baie de black sound pour 10 dol/nuit. C’est au mouillage qu’on verra une espèce de tornade (water spout) venir sur nous et s’arrêter à 50m. Le dernier soir on va dans une marina pour pouvoir laver notre linge et prendre une dernière douche.

05/05/13 : départ à 10h00 pour le sound d’à côté pour faire le plein de diesel et puis en route vers la passe de sortie des Bahamas en direction des Bermudes. Le vent souffle du nord-est autour de 15 noeuds, mais la mer est encore agitée du coup de vent de la veille. Les estomacs sont encore un peu ballotés cette première journée.

On organise des quarts de 3h qu’on gardera fixe, Salah, Erwan et Marine.

06/05/13 au 11/05/13 : On alterne des journées sans vent et avec vent, mais toujours dans le bon sens. Pas de prés.  Le spi est sorti plusieurs fois, je tente même de le mettre avec le tangon malgré son asymétrie.

On a commencé à voir les cotes des Bermudes tôt le samedi matin et  en longeant les côtes l’après-midi nous avons eu 4 touches. Un seul est remonté à bord, une bonite. Erwan laisse échapper un super Wahoo juste au cul du bateau...

Vers 17h j’ai appelé les autorités des Bermudes à la VHF et j’ai eu le droit a tout un tas de questions, jusqu’au numéro de ma balise EIRP. Nous avions un ETA autour de 21h30, Ils m’ont répondu que je pourrai aller directement au ponton des customs pour faire la clearance.  On est arrivé pile poil à 21h30 et après avoir amarré Oanez au quai, on voit Guillaume qui descend juste du taxi !! Quel timing !! On fait tous la clearance et hop on va mouiller dans la baie.

On aura parcouru 765 milles à 5 nœuds de moyenne.

12/05/13 au 14/05/13 : La meteo prévoit un coup de vent lundi soir et mardi donc on ne pourra pas partir avant mercredi. J’essaie de trouver une pièce pour le pilote auto, mais pas en stock et il faut 4 jours pour l’avoir…donc tant pis on fera avec le petit pilote. On en profite pour faire un peu de tourisme à Saint George et puis on fait un tour de l’ile en bateau rapide.

Le dernier jour est consacré à l’avitaillement et au remplissage des réservoirs de diesel et eau. On a racheté 2 bidons de 20L de diesel car la météo s’annonce faible en vent. On va donc partir avec 185L de diesel, de quoi tenir 4.5 jours non-stop au moteur. On passe la dernière nuit à couple d’un beau bateau jaune, le Mistral Gagnant, dont le propriétaire est normand.

15/05/13 : On quitte St George harbour le matin vers 10h30, c’est parti pour 15 jours de mer. Encore une fois le départ est un peu mouvementé, nous avons 17 à 20 nœuds de vent et nous marchons au bon plein dans une mer assez formée.

16/05/13 au 23/05/13 : les 8 premiers jours se passent bien, on pêche un beau thon « bluefin » à la chair excellente, et Marine commence à avoir un peu mal au ventre et pas trop d’appétit. Le 22 mai on célèbre l'anniversaire de Catherine, la femme de Salah. Le 23 mai, jour des 40 ans de Marine, elle commence à avoir de la fièvre. J’appelle  le CCMM de Toulouse qui me demande de rappeler le lendemain.

24/05/13 : Ce matin, pas de changement pour Marine, donc le CCMM me dit qu’ils vont prévenir le Cross Gris Nez pour procéder à l’évacuation de Marine.

Marine nous quitte donc vers 10h, au 37º 51' N et 41º 29.2' W, pour monter sur le Dole Africa qui va à San Juan (Puerto Rico).

25/05/13 au 30/05/13 : Le voyage se termine à trois, et le vent tombe. Salah et Guillaume me remontent le moral comme ils peuvent. Nous nous retrouvons au milieu de l’anticyclone des Acores et il n’a pas l’intention de bouger tout de suite…Les réserves de diesel ne nous permettront pas d’atteindre directement Horta sur l’ile Faial, nous prenons donc la décision de rejoindre l’ile de Flores, 120 miles avant Faial.

On atteint Flores le jeudi 30 juin au petit matin. On y fera juste un rapide stop pour faire le plein de diesel et eau, la clearance et puis permettre à Guillaume de sauter dans un avion qui va l’emmener à Horta pour qu’il puisse avoir son avion à temps.

On aura parcouru 1797 milles à 5 nœuds de moyenne.

Salah et moi repartons le jeudi vers 12h pour faire les 130 milles restant jusque Horta.

31/05/13 : Nous arrivons à Horta dans l’après-midi après 130 milles de moteur. Après la clearance et une bonne douche on va au fameux Peter’s cafe sport pour boire quelques coups…on finira sur Oanez avec la bouteille de champ prévue pour les 40 ans de Marine…et un très gros mal de tête pour moi le lendemain.

01/05/13 : Salah se lève en catastrophe pour aller prendre son avion et moi je vais louer une voiture et faire des courses.

02/05/13 : Je récupère mon nouvel équipage à l’aéroport d’Horta et on va faire un peu de tourisme.

03/05/13 : il pleut toute la journée et j’arrive à trouver un spot à peu près sec sur un mur pour faire ma fameuse peinture avant de partir le lendemain. Pas très belle, mais la tradition est respectée...

04/05/13 : Départ vers 10h30 au prés…d’abord entre les iles St George et Pico, puis au sud de Terceira, dans un vent perturbé.

05/05/13 au 13/05/13 : 4 jours de prés, 1 jour de pétole et 4 jours de vent arrière entre 20 et 30 nœuds et 2 thons. Meilleur journée avec 149 milles et moyenne sur le parcours de 5.7 nœuds !!

On arrive le 13/05 à Locmiquelic pour l’heure de l’apéro ou un comité d’accueil nous attend. 

Voilà ca c'est fait!! Un grand bravo à Oanez qui a fait un super boulot, et un grand merci à tout l'équipage, Marine, Salah, Guillaume, Yann et papa. C'était une super aventure dont on est tous fier d'y avoir participé!!

Oanez crossed the Atlantic and she's now resting in Locmiquelic waiting for a slip available in Loctudy. Soon a new message about the crossing.

Waiting that, here is the link with our track on the ocean: http://www.everytrail.com/view_trip.php?trip_id=2179610&code=bb9703f475854f792edd0b6d98485d5c

Lors du convoyage de Key Largo à Fort Lauderdale, on s’est rendu compte que de l’eau rentrait dans le bateau !! Apres investigation il s’agissait d’une fuite au niveau de la jonction du safran et du tube de jaumière.

L’étanchéité du safran est réalisée avec un tube en caoutchouc muni de lèvres qui vient entourer la mèche. Il semble que ce tube soit usé et donc l'eau rentre dans le bateau a chaque vague...

Pour effectuer le changement de ce tube il est nécessaire de démonter le safran et donc de sortir le bateau de l’eau.

J’ai donc commander les pièces chez Beneteau et pris rendez-vous dans un chantier naval ou l’on peut faire des travaux par nous même.Le chantier s’appelle Playboy Marine Center et c’est un DIY (Do It Yourself). Il est situé à 7 miles de chez Gus et Carmen.

J’arrive le jeudi soir à Fort Lauderdale et j’ai pris rendez-vous pour la sortie de l’eau à 10h le vendredi matin. Gus vient avec moi et nous partons à 8h30.Des le départ je trouve que le moteur ne fait pas le même bruit que d’habitude, je regarde alors au niveau de la sortie d’échappement et je constate que l’eau ne coule pas très fort. Evidement au bout de quelques temps le moteur se met à chauffer. On s’arrête alors a mi-chemin pour regarder ce qui ne va pas. Je pense alors à la petite turbine de l’impeller où a l’entrée qui est bouchée. Je plonge alors avec une brosse et je constate que c’est propre. On démonte alors l’impeller et on change la petite turbine. On redémarre et ça a l’air de fonctionner. Mais en repartant de nouveau l’eau ne coule plus…et le moteur chauffe…on ira a petite vitesse jusqu’au chantier.

Du coup le bateau est sorti de l’eau à 11h15. Apres un nettoyage haute pression, Oanez est installée a cote d’un Moody sur le terre plein du chantier.

Je leur demande de le mettre le plus haut possible pour que je puisse sortir le safran…mais je ne crois pas qu’ils aient fait un effort particulier…

Apres inspection de la coque, l’ancien antifouling n’est pas en très bon état, et je me dis que je devrais en profiter pour le refaire. Gus m’aide alors à prendre contact avec des entreprises sur place car je n’ai pas le temps de le faire moi-même.

La peinture coûte une fortune et avec la main d’œuvre, j’en ai pour 900$...mais c’est nécessaire…Par contre le chantier n’a pas 2 pots de vert, j’achète donc un bleu et un vert. L’idée étant de mettre une première couche de bleu et de finir par le vert. Cela permettra d’observer l’usure de la peinture. C’est une peinture ablative, c'est-à-dire qu’elle s’en va par couche successive.

Je n’aurai pas assez de peinture pour 2 couches partout donc le peintre m’a proposé d’utiliser un fond de bleu qu’il a déjà pour mettre la deuxième couche sur la quille…la quille restera donc bleu.

 Pendant que les peintres travaillent, de mon cote je commence à démonter le safran. Sur un First 310 en version française (avec barre franche) c’est très facile. Il y a 2 écrous à défaire en tête de mèche et le safran descend. Mais sur ma version barre a roue, il faut aussi que je démonte la mâchoire du secteur de barre. Mais évidemment cela fait 19 ans que ça n’a pas été démonté et les goujons sont grippés et bloqués.

Je passerai le reste de l’après-midi et presque la journée entière du lendemain à essayer de défaire cela…pour en arriver finalement a couper les goujons a la meuleuse…

Malheureusement le bateau n’est pas assez haut pour me permettre de retirer complètement le safran. Je ne peux donc pas changer toutes pièces comme prévu.

Heureusement Jean-Louis, le propriétaire du Moody voisin, qui est un français parcourant le monde avec son voilier, m’est de bon conseil et m’aide à changer la bague en bronze. Seule la rondelle qui fait office d’entretoise entre le safran et la coque ne pourra pas être changée.

Le bateau de Jean-Louis s'appeller Winni Boat, c'est un 40 pieds. Il voyage en compagnie de Martine, sa compagne rencontree a St Martin. Un couple tres sympathique avec qui je passerais de bons moments.

Une fois la bague en bronze remplacée, Jean-Louis m’aide a remettre le safran en place. C’est beaucoup plus facile à remonter qu’à défaire…

J’avais pris soin évidemment  de remplacer le tube en caoutchouc que je fixe autour du tube de jaumière avec des colliers inox. On verra lundi si c’est étanche…

Le dimanche matin, alors que je reviens de Miami ou j’avais passà ma soirée avec Fabian, Jean-Louis m’appelle et me montre un petit trou sur l’étrave d’où on voit sortir un peu d’eau. Il me dit que je ne devrais pas laisser cela comme ça, si il y a de l’eau à l’intérieure de la fibre de verre, cela peut se transformer en osmose.

On commence par agrandir le trou avec un cutter et on se rend compte qu’il y a du vide derrière la première couche de fibre. Je prend donc la meuleuse et j’attaque l’étrave…c’est impressionnant mais Jean-Louis me dit qu’il n’y a pas de problème pour reboucher ça…J’ouvre donc l’étrave jusqu'à ce qu’il n’y ai plus de trous et d’eau.

Maintenant il faut reboucher. Jean-Louis me conseille d’utiliser de la « choucroute », un mélange de fibres de verre et de résine.

Apres des couches successives de résines, je redonne forme à la coque avec les meuleuse. Puis je finirai de boucher les trous avec du mastique marin. Apres une couche de gelcoat et de peinture on y verra que du feu. Merci Jean-Louis, tu m’as évité de futurs problèmes.

Entre 2 couches de choucroutes, je m'occupe du moteur. J'appelle mon pere pour lui demander son opinion sur la cause de la panne moteur. Il me dit que c'est surement un tuyau bouche ou la petite turbine qui deconne. Jean-Louis me dit la meme chose. Je suis donc rassure sur la panne et me dit que ca doit etre reparable. je demonte le tuyau d'entree d'eau pour le refroidissement du moteur, et je verifie qu'il n'est pas bouché. Puis je replace avec précaution et du lubrifiant la turbine de l'impeller. Jean-Louis me conseil de brancher le tuyau d'arrosage sur l'entrée et de faire tourner le moteur pour voir si ca crache. C'est ce que je fais et cette fois le moteur crache parfaitement.

Mais du coup le dimanche soir la peinture n’est pas fini et je dois remettre Oanez à l’eau le lundi matin. Ca va être trop juste donc je demande à Gus si il est OK pour ramener le bateau le lendemain.

Du coup cela me laisse encore le lundi pour remplacer les câbles entre la batterie de service et le panneau de fusibles. En effet, les câbles d’origine ne sont pas d’un diamètre assez important pour supporter la charge imposée par l’électronique et le frigo. Je passe donc en 3.5mm2. Le plus dur étant toujours de passer les câbles dans les gaines et derrières les cloisons et autres. Je fini cette tache juste a temps pour tout ranger, me doucher et sauter dans l'avion pour Houston.

Oanez est donc rentree chez Gus le mercredi matin. Tout va bien, pas de fuite et le moteur tourne comme une horloge. Gus a meme mis les voiles et m'a dit qu'il sentait que le bateau avancait mieux...avec les 5kgs de moules en moins sur la quille je veux bien le croire...

Oanez est a Key Largo depuis fin novembre 2010, amarrée a un ponton privé sur le coté d’une maison, à l’intérieure d’un canal creusé par l’homme. Beaucoup de propriétés dans les Keys ont un accès à la mer au fond de leur jardin.

La maison appartient à Henry qui la loue à 2 couples. L’endroit est très calme et a l’abri. Le canal est profond de 3m et la baie à l’extérieure profonde de 2m à 2.5m, mais entre les 2, il y a un petit passage à la sortie du canal qui oscille entre 1m et 1.3m !!! Avec un tirant d’eau d’1,30m c’est un peu juste !!! On est obligé de pencher le bateau pour passer cette petite passe de quelques mètres, donc pas très pratique…

Même si Oanez était bien là, je regardais toujours les petites annonces pour trouver un endroit nous permettant d’entrée et sortir sans toucher !

Un jour je voie une annonce pour une place à Fort Lauderdale (au dessus de Miami). Le propriétaire propose son emplacement gratuitement en échange de l’utilisation du bateau. Je tente ma chance et le contact est positif. Apres plusieurs échanges on se met d’accord et on prévoie de convoyer Oanez de Key Largo a Fort Lauderdale le week-end du 7/8 octobre. Il y a 75 miles a parcourir, ça doit être faisable en 3 jours tranquille.

Je prends donc un avion pour Fort Lauderdale et Gus et Carmen viennent me chercher à l’aéroport pour m’emmener dormir chez eux. Je découvre donc la nouvelle maison d’Oanez. C’est très mignon et reposant. Le ponton est en très bon état et le 1^er contact se passe très bien.

Apres une nuit chez Gus et Carmen, on prend la route le vendredi matin pour Key Largo avec une voiture de location. On prendra un « brunch » en arrivant à Key Largo, puis on ira faire quelques courses. On arrivera au bateau aux environs de 12h00. Le temps de tout sortir, d’installer les voiles, le bimini, et tous le reste, il sera finalement plus de 15h quand on quittera le quai.

Cette fois-ci Henry n’est pas la pour m’aider a sortir le bateau, donc on espère trouver quelqu’un en sortant ou alors il faudra utiliser les palmiers…mais ce jour la, le niveau de l’eau semble plus haut que d’habitude, je prends alors le chenal repéré depuis longtemps, mais jamais franchi, et a petite vitesse on touche le fond. Je mets marche arrière, puis je retente un peu plus a droite, je sens que ça touche mais je me dis que c’est jouable, alors je mets un peu plus de gaz et miracle on y arrive !!! Ouf.

Nous voilà parti en direction du nord avec un vent d’est nord-est pour rejoindre l’Intercoastal Waterway. L’ICW nous obligeant a parfois naviguer contre le vent, on alternera les navigations à la voile et au moteur.

Il fait nuit vers 19h, donc 1h avant la nuit je repère un mouillage derrière Pumpkin Key, qui est une île privée mais qui fera un très bon abri pour la nuit. On aura parcourut 14 miles. C’est moi qui serais aux fourneaux le soir pour du saumon/beurre blanc/courgettes.

Carmen ne veut pas dormir à l’intérieure car elle craint les « cucarachas » (cafard). En effet j’avais eu une invasion de cafard l’été dernier. J’avais mis du produit partout dans le bateau, je n’en n’ai pas trouvé une vivante cette fois-ci, mais Carmen n’aime pas du tout ces bêtes là !! Elle dormira donc dans le cockpit.

Le lendemain matin je leur avais promis des crêpes, donc j’ai mis mes talents de crêpier a contribution. Ils ont appréciés !!

Ensuite nous avons repris la route toujours sur l’ICW pour rejoindre la baie de Biscayne, a 14 miles. Nous sommes samedi 8 octobre, jour de fêter pour Columbus day !! La tradition veut que des centaines de bateaux se retrouvent prêt d’Elliott Key pour boire et faire la fête. La fille de Gus et Carmen participe a se rassemblement, nous y faisons un stop pour y déjeuner et admirer les jeunes filles en petites tenues !! Certaines d’entre elles sont seins nus avec juste un autocollant sur les tétons…

Ce samedi le vent souffle autour de 20 a 25 nœuds mais cela n’a pas refroidi les jeunes, ils sont des centaines de bateaux a couples.

Je n’ai pas envie de passer la nuit la vu le bordel et le vent, et je propose a Gus et Carmen de reprendre la route pour aller passer la nuit à Biscayne Key à 15 miles.

Le vent est encore monté un peu et un orage semble se pointer…après 1h30 de navigation au bon plein, on se retrouve au prés avec un vent de 25 à 30 nœuds, et on est arrosé de temps en temps par des grains. Apres le 2eme ris, on met alors le 3eme ris car Gus n’arrive pas à contrôler le bateau. Il a beaucoup d’expérience sur des bateaux à moteur, mais moins sur des voiliers et ce n’est pas un très bon barreur…notre trace n’est pas belle a voir…même si je l’accorde les conditions ne sont pas faciles. Du coup on a pas mal dérivé et de plus le vent refuse un peu. On aura du mal a arriver avant la nuit en tirant des bords pas très carrés dans ces conditions…on choisit alors de rentrer le génois et de mettre le moteur pour faire un meilleur cap a la voile et moteur. Le vent montera encore et j’enregistrerais même une rafale à 37 nœuds!

Je propose à Gus et Carmen d’aller à « no name harbour » qui est un mouillage « payant » et où on trouve surtout un restaurant, sur l’île de Biscayne. On arrivera à la tombée de la nuit. On peut s’amarrer au quai pour aller au restaurant mais on ne peut pas y passer la nuit. Apres le resto, vu les conditions, je dis a Gus que cela m’étonnerais qu’on nous demande de bouger, surtout que nous ne sommes pas le seul bateau a quai. Mais 1/4h après que l’on se soit coucher, on est dérangé par le garde du parc qui nous demande de mouiller dans la baie. OK, on ne discute pas et on redémarre pour aller mettre l’ancre entre 2 voiliers.

On retourne se coucher et quelques temps après on entend un gros bateau a moteur qui tourne depuis plus d’une heure pour essayer de mettre son ancre, et qui décide de mouiller juste a cote de nous. Ils sont tous bourrés sur le bateau et cela ne m’inspire pas trop confiance…Cela va me déranger toute la nuit car on ne fait pas la même taille et donc on ne bouge pas de la même façon, et parfois il se rapproche de notre arrière, on pourrait presque le toucher !!

On se lève à 7h pour prendre la route rapidement car le vent souffle toujours a 25 nœuds et on n’a pas envie de tirer des bords dans une mer formée donc on a fait le choix de continuer au moteur sur l’ICW. Il nous reste 31 nœuds à parcourir avec pas mal de ponts à passer et j’ai un avion à prendre le soir.

C’est une expérience sympa de prendre l’ICW, on se retrouve au milieu des villes, puis il faut réclamer l’ouverture des ponts ou attendre si celui-ci s’ouvre toutes les ½ heures.

On arrivera finalement chez Gus et Carmen vers 16h, juste a temps pour manger un morceau et partir pour l’aéroport pour mon avion de 18h. Je suis juste un peu dégoûté de leur laisser le bateau dans l’état sans le nettoyer. Mais ils me disent que de toute façon ils vont tous virer et y mettre une bombe de fume anti-cafards…

Ce convoyage fut l’occasion de connaître Gus et Carmen qui sont des gens très sympathique et qui je suis sur prendront bien soin d’Oanez. Ils ont une entreprise d’arts martiaux et ont entre 50 et 55 ans (a vu de nez). Ils aiment le vin et la bonne bouffe, et Carmen semble être une très bonne cuisinière.

Je suis content pour Oanez car elle va être bien entretenue et les ravages du temps seront moins agressifs.

De plus c’est plus pratique pour préparer un départ vers l’Atlantique puisque proche de toutes les commodités et notamment d’un chantier naval qui permet de faire des travaux sur le bateau par nous même.

Oanez étant loin de notre domicile, je ne peux plus y aller fréquemment pour résoudre les petits problèmes ou y faire de nouveau aménagements.

J’avais donc prévu de passer 6 jours seul sur le bateau pour effectuer une maintenance nécessaire : fuite dans circuit eau de mer du moteur à trouver et réparer, connections du démarreur à réparer, conversion de la glacière en frigo, monter en haut du mat pour changer la girouette manuelle et vérifier la girouette Raymarine ST60 qui ne fonctionne plus, puis fixer une poulie pour empêcher la drisse de génois de frotter contre l’enrouleur, repeindre le teck du cockpit, changer la batterie de servitude de place (du coffre du cockpit dans equipet cabine arrière) et nettoyage de la coque immergée.

1-     Fuite dans circuit eau de mer du moteur :

Je savais que j’avais une fuite depuis le mois de mars quand nous avons eu un petit soucis de démarrage du moteur et que j’ai vidé plusieurs litres qui étaient dans les fonds.

Cette fuite venait du circuit eau de mer puisque de l’eau avait coulé sur les contacts du démarreur et les avait oxydé, d’où la panne de démarreur en mars.

Il me fallait donc réparer les fils du démarreur puis trouver et réparer cette fuite.

Une fois le démarreur OK, j’ai pu identifier la fuite qui venait du siphon Vetus dont le clapet ne fonctionne plus et laisse donc passer l’eau.

J’ai trouvé un autre siphon chez West Marine et c’est reparti !!

2-     Conversion de la glacière en frigo :

Dans l’objectif de faire une croisière dans les Bahamas, j’ai bien compris que Marine aimerait bien avoir un endroit dans le bateau pour garder des aliments au frais. Et il n’est pas facile de trouver de la glace dans les Bahamas…Donc la décision est d’utiliser un kit de conversion de la glacière en frigo. J’ai acheté le kit Norcold SCQT4407 (680$ = 475 euros):

Sur Oanez la glacière se trouve sous la « table a carte », enfin si on peut appeler cela une table a carte…donc du coté tribord. Il y a un petit placard dans l’arrondi juste a coté de la glacière. C’est donc là que va se trouver le moteur. C’est assez simple à mettre en place, il faut d’abord placer et fixer la plaque dans la glacière puis ensuite connecter le tout au moteur et fixer le moteur.

Il se branche sur le 12V et sur le 110V, et switch automatiquement sur le 110V quand celui-ci est présent.

Cela marche très bien, car il faisait plus de 30 degrés dans le bateau et même sur thermostat  entre 1 et 2 c'était largement assez.

La plaque qui se fixe dans la glacière n'était pas exactement à la bonne dimension, mais j'ai pu la torde propreprement et c'est rentré!!

Je n'avais pas beaucoup de place pour aller fixer les vis derriere le moteur. Il faut mettre des petits caoutchoucs avec une entretoise, et ce n'est pas facile avec le peu d'espace disponible. Alors finalement j'ai fixé le moteur sur des bouts de planche et j'ai ensuite vissé les 2 planches dans le fond du placard. 

3-     Changement de coté de la batterie de servitude :

La batterie de servitude est une grosse batterie AGM de 210Ah, très lourde (61kgs) et encombrante. Je l’avais d’abord place du coté tribord dans le coffre du cockpit. Mais le bateau a déjà une tendance à pencher du cote tribord et cela n’arrangeait pas du tout son cas. Malgré des contrepoids ajoutés a bâbord, Oanez avait tjrs un air penché.

Le but est alors de déplacer la batterie de tribord a bâbord. J’ai alors pensé à l’armoire de la cabine arrière. Les mesures confirment que cela est possible.

J’ai donc passé les nouveaux câbles puis modifié l’armoire pour y accueillir cette batterie.

On perd alors un peu de place dans cette armoire, mais l’équilibre de Oanez s’en trouve complément bouleversé !! Elle a retrouvé une assiette normale !! Pari gagné !

4-     Nettoyage et entretien du teck :

Des lattes de teck recouvrent les sièges du cockpit et un peu sur le haut du rouf. J’avais nettoyé et passé de l’huile de teck l’été 2009. Mais il était redevenu tout gris et je sentais bien qu’il s’abîme, entre les intempéries et l’action du soleil, cela a beau être un bois imputrescible, ça s’abîme quand même un peu.

J’ai commencé par appliquer un produit qui nettoie le teck (Teak cleaner de West Marine), cela lui redonne une belle couleur de teck. Ensuite j’ai opté pour un Teak oil sealer (de chez Star Brite) qui est en fait un mélange d’huile de teck et de vernis. J’avais testé cela sur mes meubles de jardin et il semble que ça fonctionne bien, surtout sous les latitudes de la Floride.

En plus, une seule couche suffi et c’est bon pour 1 an !! Il parait que ça ne grise pas…On verra bien…

5-     Changement girouette, réparation girouette ST60+ et fixation poulie pour drisse de génois:

Depuis le départ de la traversée du Golfe du Mexique, la girouette ST60+ de Raymarine ne fonctionnait plus correctement, voir plus du tout.

Puis la girouette manuelle se bloquait de temps en temps, car l’axe était usé et donc elle arrivait a se bloquer.

Pour monter en haut du mat j’utilise du matériel d’escalade : un baudrier, un Grigri, une poignée d’ascension Petzl, 2 mousquetons, une sangle avec marches. J’ai aussi acheté une longueur de corde d’escalade pour ne pas utiliser et abîmer la drisse de GV. C’est assez physique mais ça fonctionne très bien. Et le Grigri aide à descendre ensuite en rappel. La corde d’escalade est beaucoup plus élastique qu’un bout de voile, ce qui aide pas mal pour la descente.

Ci-dessous le matos nécessaire :

Poignée d’ascension                           Grigri 

            étrier pour les pieds

Quand je suis arrivé en haut du mat j’ai compris pourquoi la girouette ST60+ ne fonctionnait plus, l’anneau de serrage avait encore cassé !! Je crois que j’ai eu de la chance de ne pas perdre encore une fois la girouette…

J’ai recollé l’écrou et refixé la girouette et ça marche !! Mais j’ai un écrou en spare qui était resté à Houston et que je changerai la prochaine fois…

La girouette manuelle est neuve et possède maintenant un pique pour empêcher les oiseaux de se poser dessus…

J’ai aussi fixé une poulie pour forcer la drisse de génois à ne pas toucher l’enrouleur, et ainsi éviter qu’elle ne s’enroule autour. On verra si ça marche…

6-     Nettoyage de la coque :

Au départ je voulais aller dans un chantier pour refaire l’anti-fouling, mais ils facturent cela 1200$ et je n’aurai pas eu le temps de faire tout ce que je voulais…J’ai donc pris le choix de payer un plongeur pour gratter et nettoyer la coque. Par chance, Eric, le voisin de Oanez, a du matos de plongée et voulait bien faire le job pour 70$. Il a donc passé quelques heures à enlever les berniques collés sur la coque et surtout l’arbre et l’hélice. Je lui ai aussi donné une avance pour refaire la même chose fin octobre.

On verra pour refaire l’anti-fouling quand il sera l’heure de partir de l’autre coté de l’Atlantique…

Voila, c’est tout pour cette fois-ci. Il restera à changer les fils entre le tableau électrique et la batterie de servitude. En effet, ils ne sont pas bien dimensionnés pour tout ce que j’ai rajoute comme appareils électriques et donc la perte en tension est trop importante.

Il faudra aussi s’occuper du pilote automatique qui nous avait créé des problèmes lors de la traversée.

J’ai voulu faire une épissure sur la drisse de génois (pour remplacer le nœud que j’ai fait après l’avoir écourté) mais elle est trop vieille et je n’y suis pas parvenu. J’ai une autre drisse neuve que je remplacerai la prochaine fois.

Il faudra que je voie aussi si l’invasion de cafards (cucarachas) a cessé. En effet, des petits occupants ont trouvé que Oanez faisait un confortable endroit pour y nicher…J’ai placé des pièges et des appâts un peu partout, j’espère que cela sera efficace.

En 2009 quand nous avons acheté le bateau, il portrait le nom de SERENITY II. C’est vrai que ce bateau est ne aux Etats-Unis, donc nous aurions accepte un nom anglophone, mais bon ce nom n’était pas très fun…Alors je sais que ça ne se fait pas de changer le nom d’un bateau, et il parait même que cela peut porter malheur…m’enfin c’est notre premier bateau, on a quand même envie de le personnaliser un peu.

On a réfléchi à des noms en combinant les prénoms de nos garçons, mais nous n’avons pas trouvé notre bonheur.

Les anglophones ont un truc assez sympa quand ils parlent d’un bateau, ils emploient le féminin. Donc on a tout de suite annonce l’arrivée de notre bateau en le présentant comme notre fille. Donc naturellement on a décidé de l’appeler du nom de la fille qu’au n’aura jamais eu, et voila pourquoi on décidé de la rebaptiser OANEZ.

Par contre, même si je ne suis pas particulièrement superstitieux, j’ai quand même préféré faire cela dans les règles. Alors j’ai cherche quelques infos sur le net, et voila ce que j’ai retenu :

Changement du nom du bateau :

-         Designer une marraine

-         Effacer toutes traces de l’ancien nom

-         Afficher le nouveau nom sur le bateau

-         Embarquer une bouteille de champagne

-         Sortir en mer avec la marraine

-         Faire faire un 8 au bateau

-         Tirer un coup de feu dans le sillage

-         Embrasser la marraine

-         Reciter le texte suivant :

« Au nom de tous ceux qui ont navigué sur ce bateau dans le passé, et pour tous ceux qui monteront à bord désormais, nous invoquons les dieux anciens des vents et des mers.

Puissant Neptune, roi de tout ce qui est sur et sous les flots, Puissant Eole, gardien des vents et de tout ce qu’ils meuvent, Nous rendons grâces d’avoir permis à ce navire d’arriver jusqu’à nous sain et sauf, de lui avoir accordé refuge des tempêtes et bons vents et belles mers.

Ce jour, nous implorons humblement que le nom « SERENITY II» soit rayé et ôté des grands registres, afin que ce navire puisse vous être présenté sous le nom nouveau de « OANEZ », soit reconnu et reçoive les mêmes privilèges et protections que dans son existence passée. »

-         Ouvrir la bouteille de champagne

-         Donner quelques gouttes de champagne aux Dieu

-         Boire le reste de la bouteille

-         Rentrer au port et partager un bon repas

J’ai donc fait disparaître les traces de l’ancien nom et nous avons commande des nouveaux autocollants au nom de Oanez.

Début novembre 2010 nous avons donc organiser une sortie « baptême » et nous avons alors respecté la procédure ci-dessus…a part évidemment les coups de feu qui ont été tirés avec le pistolet en plastique des garçons…